cic synergies collaboration Bruno Cargnelli [1998 -> 2001] |
Avertissement : Lexique du groupe CIC
En 1998 le groupe CIC regroupait une douzaine de banques régionales… d’où une variété de sigles brouillant l’attention d’ un lecteur non averti :
Banque Scalbert Dupont (BSD) – Banque régionale de l’Ain (BRA) -Banque régionale de l’Ouest (BRO) - CIC Paris (CICP) – Crédit industriel d’Alsace-Lorraine (CIAL) – Crédit Industriel de Normandie (CIN )- Crédit industriel du Nord (CIN) – Crédit industriel de l’Ouest (CIO) – Lyonnaise de Banque (LB) Société Bordelaise (SB) – Société Nancéenne Varin-Barnier (SNVB).Union Européenne de CIC (UECIC).
De cette complexité est née la nécessité de développer des outils informatiques communs. C’est la plate-forme d’accueil (PFA) qui constitue un socle de système commun et les logiciels développés par le groupement d’intérêt économique (GIE) CIC’LONE. Les développements informatiques et les migrations vers le système commun sont également confiés à des GIE regroupant plusieurs banques du groupe : Osiris et Pegase.
GROUPE CIC
Synergies n°25 fev 1999
Que faites-vous pour l'an 2000?
En allumant votre ordinateur , il vous semble naturel de le voir afficher la date et l'heure. Pourtant, avec le passage au XXI° siècle, cette simple fonction de base est à l'origine d'un véritable casse-tête pour tous les informaticiens de la planète. À l'UECIC et dans les banques régionales, les groupes projet travaillent dans l'ombre, pour éviter que le "bug" de l'an 2000 ne soit fatal à votre micro, et ne bloque le fonctionnement de la banque.
1/1/00: quatre chiffres qui posent problème à l'industrie informatique depuis plusieurs années. L'origine du "bug" est facile à comprendre: aujourd'hui, un micro-ordinateur , dispose d'autant de puissance de traitement qu'un site central conçu dans les années 70 et 80. À l'époque, afin d'économiser l'espace mémoire, les programmeurs ont décidé de traiter les dates sous une forme synthétique à deux chiffres, puis ont conservé cette convention par facilité et par habitude.
Vérifier chaque date
Avec l'explosion de la micro-informatique, la situation s'est rapidement compliquée, pour la simple raison que nous sommes cernés de dates: chaque fichier que nous créons, chaque retrait bancaire contient automatiquement une date… Pas de problème tant que les opérations se situent dans le même siècle, mais lorsque l'on compare 00 à 99, le résultat n'est pas le même que lorsque l'on compare 2000 à 1999! Les fichiers intégrant des dates que l'ordinateur considérera comme "erronées" peuvent être définitivement perdus, et le système risque purement et simplement le blocage. Il faut donc tout vérifier, tout corriger, et ce avant le premier janvier prochain.
«Nous avons pris en compte ce problème depuis longtemps, explique Catherine Veret, responsable An 2000 de l'UECIC. Au niveau du groupe, l'équipe projet que je dirige a ainsi la charge de rendre compte mensuellement de l'avancement des travaux aux comités des Directeurs Généraux et des Directeurs Logistique, qui en assument la responsabilité. Nous coordonnons également l'ensemble des travaux menés par les équipes projet constituées au sein de chaque banque, établissons les reportings et identifions les risques et les priorités d'action.»
Vigilance et réactivité
Aujourd'hui, chaque entité est responsable de son action, le groupe mettant à sa disposition les méthodologies éprouvées. L'adoption de la PFA par les banques est bien sûr un atout, car si le système d'information communautaire n'a pas réglé tous les problèmes liés à l'an 2000, il présente l'avantage de permettre de répartir les efforts entre six banques.
«Il nous faut également être attentif aux réponses reçues de nos fournisseurs, et déclencher les procédures adaptées si celles-ci s'avèrent insatisfaisantes, poursuit Catherine Veret. » Tout est donc mis en œuvre pour passer sans encombre le cap fatidique du millénaire. Mais, même en étant prévoyant, personne n'est, aujourd'hui, en mesure de savoir ce qui se passera exactement le 1/1/2000 à 00h00.
Différents scénarios, et des procédures d'urgence sont prévues, en espérant n'avoir jamais à les utiliser.
Dans ce cadre, chaque collaborateur peut également apporter sa contribution. Si vous utilisez une application spécifique, ou avez demandé des développements particuliers à partir d'un logiciel, contactez le correspondant an 2000 de votre entité. Vous pourrez ainsi être certain de la compatibilité de votre application, et, le cas échéant, prévoir les dispositions nécessaires.
Encadré:
Calendrier des actions An 2000
Au cours de l'année 1999, des tests de place auront lieu entre les mois de janvier et septembre, qui concernent les moyens de paiement, les titres et la monétique. Les systèmes informatiques PFA et non-PFA seront également testés, de même que l'impact en termes d'organisation des banques.
Le projet qui a débuté bien avant l'année 2000, se poursuivra après le passage du premier janvier, car il faudra alors tester la validité des outils de consolidation mensuels, trimestriels et annuels.
GROUPE CIC
Synergies n°28 déc 1999
Informatique
L'an 2000 en point de mire
À quelques jours du nouveau millénaire, même s'il est impossible d'assurer que le fameux "bug" n'aura aucune conséquence, les tests et contrôles effectués, tant au niveau de la place qu'au sein des banques du groupe, et les plans de secours prévus, permettent d'envisager l'échéance de manière plus sereine.
À l'heure où le monde se prépare à fêter le passage du millénaire, qu'en est-il réellement du fameux "bug" de l'an 2000, qui a fait couler tant d'encre, généré tant de craintes et mobilisé tant d'énergies? Après le travail colossal qu'ont représenté les actions correctives, les résultats des tests réalisés au cours du dernier trimestre de 1999 sont plutôt rassurants. «Les tests de place effectués au cours des mois de septembre et d'octobre ont été satisfaisants, pour le groupe CIC comme pour la place dans son ensemble, déclare Catherine Véret, responsable an 2000 du groupe. Il en va de même pour ce qui concerne les échanges d'information avec la clientèle entreprise et les particuliers. Quant aux PME, dont l'état de préparation avait suscité quelques craintes, les dernières estimations indiquent que moins de 2% d'entre elles devraient être véritablement impactées». La situation apparaît donc moins périlleuse que ce que certains avaient prévu. Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il faille relâcher l'attention.
Vigilance
Au sein du groupe, toutes les organisations concernées par le passage à l'an 2000 disposent de scripts détaillés d'intervention, ainsi que de plans de secours à mettre en œuvre le cas échéant, lors de la période charnière du 31 décembre au 4 janvier. «Les établissements seront fermés au public le vendredi 31 décembre, afin de permettre aux équipes d'effectuer les derniers contrôles, et de terminer et sauvegarder l'ensemble des traitements relatifs à l'année 1999, explique Catherine Véret. De plus, une heure avant l'échéance, soit là partir de 23:00, ce même jour, des mesures anti-piratage entreront en vigueur: le système sera rendu "étanche" vis-à-vis de l'extérieur afin d'éviter toute perturbation au moment crucial».
Le redémarrage effectif du système d'information interviendra à partir de 1:00 du matin, le 1° janvier 2000, par une première série de contrôles techniques, t notamment, en agence, des tests de fermeture et d'ouverture des coffres-forts. Les contrôles fonctionnels seront effectués dans la journée du 2 janvier, et notamment les échanges avec la place, qui sera pré-ouverte à cette date, les échanges étant contrôlés conjointement par l'ensemble des établissements et la mission gouvernementale Théry, mise en place par le gouvernement pour accompagner le passage à l'an 2000. «Dès le 4 janvier, des analyses seront menées sur les données de la veille, premier jour de fonctionnement normal des banques, reprend, Catherine Véret. L'échéance suivante sera celle du 29/2/2000, date particulière pour laquelle il s'agira de tester qu'elle est bien comprise par l'ensemble des éléments du système». Tout est donc en place pour que la transition s'effectue dans les meilleures conditions.
encadré: les dates-clefs du passage
31/12/99: |
fermeture des agences au public |
|
traitements 1999 et sauvegarde des résultats |
31/12/99-23:00 |
le système est rendu "étanche" vis-à-vis de |
|
l'extérieur |
1/1/2000-00:00 |
passage à l'an 2000 |
1/1/2000-01:00 |
redémarrage progressif du système |
1/1/2000 |
contrôles techniques |
2/1/2000 |
contrôles fonctionnels- échanges avec la place |
3/1/2000 |
1° journée ouvrée du millénaire |
4/1/2000 |
analyse des traitements de la veille |
29/2/2000 |
prochaine échéance spécifique. |
GROUPE CIC
Synergies n°30 mai 2000
Communication Groupe | nouvelle charte graphique
Parce que le monde bouge!
Une charte graphique commune a été élaborée qui unifie la communication commerciale des banques du groupe. Vous l'avez sans doute découverte avec la diffusion des spots conçus dans le cadre du parrainage de la météo sur TF1. Retour sur les enjeux d'une telle démarche.
Dans un univers bancaire de plus en plus concurrentiel, être reconnu immédiatement comme un établissement financier de référence est devenu essentiel. Or les études et sondages menés à la demande de la Direction de la communication ont mis en évidence plusieurs points faibles de l'image de marque du groupe CIC. «La notoriété de la "marque" CIC apparait encore insuffisante, souligne Bernard Gasciat, Responsable de la communication commerciale. Parallèlement, le lien entre les banques régionales et le groupe CIC- ce qu'en termes de communication on nomme "l'attribution"- nécessitait d'être renforcée. Enfin, les personnes interrogées ont souligné un déficit de modernité de notre image. En accompagnement du plan de développement et d'ouverture d'agences, il était donc impératif faire évoluer celle-ci, en adoptant un nouveau positionnement de communication dont la première concrétisation est la nouvelle charte graphique.»
Celle-ci repose sur l'identité de chacune des banques, réaffirmée par la présence de leur logo en pied de page de tous les documents, mais tout en donnant une cohérence d'ensemble grâce à la signature commune "parce que le monde bouge" et au logo CIC banques en haut de page. Celui-ci joue un rôle de fédérateur de l'offre concrète et moderne des banques du groupe.
Autre signe distinctif, des visuels systématiquement composés de deux images différentes mais entremêlées, afin de symboliser le mouvement, quel que soit le sujet abordé.
«Le chantier charte graphique, auquel ont pris part les directions de communication de chaque banque, est pratiquement terminé, reprend Bernard Gasciat. Les normes ont été validées par une agence de design, et doivent impérativement être respectés pour l'édition de tout nouveau document.» Car au-delà de la simple dimension d'image, cette mise en cohérence de la communication recouvre aussi des aspects financiers non négligeables. «L'image de marque de toutes les grandes sociétés bénéficie encore aujourd'hui des investissements en communication consentis depuis leur origine afin de développer leur notoriété, explique Bernard Gasciat. Il n'en allait jusqu'à présent pas de même pour le groupe CIC pour lequel les messages étaient parfois dilués». Grâce à cette mise en cohérence, le groupe dans son ensemble devrait bénéficier d'économie d'échelle substantielles, tout en renforçant sa position.
GROUPE CIC
Synergies n°32 déc 2000
PASSAGE À L’EURO
Les Marchés
Essentiellement promue par les instances européennes et par des institutionnels, la monnaie commune ne devait présenter que des avantages. Depuis, sa chute face aux autres monnaies de référence a déclenché un certain scepticisme. Au moment où son usage va être généralisé, l’euro n’apparaît plus au centre des préoccupations des citoyens et des clients. Même si au fond, son utilité n’est que rarement remise en cause.
Dans ce contexte difficile, il s’agit pourtant pour les banques du groupe de développer un discours informatif concret, d’inciter à son utilisation anticipée dès l’année 2001, et de lancer des opérations commerciales pour tirer parti des opportunités offertes. Car s’il est essentiellement perçu comme une contrainte par une majorité de clients particuliers et professionnels, l’euro représente également pour les banques du groupe un véritable potentiel commercial. (Cf éditorial de Louis-Xavier Rousiot).
Tempo différent par marché
Grâce aux chantiers informatiques menés en 1998 et 1999, les systèmes d’information des banques du Groupe sont prêts, et les tests de place organisés au quatrième trimestre 1999 ont démontré que la gestion de l’euro scriptural était parfaitement maîtrisée, notamment pour toute la partie gestion des titres. Avec l’imminence de l’abandon des pièces et billets nationaux, le 1 janvier 2002, nous entrons dans une phase de mise en œuvre concrète de la monnaie commune et de ses implications au quotidien. Mais la prise de conscience est encore très inégale selon les marchés.
Clientèle entreprises : une priorité
« En lien avec l’ampleur des modifications à effectuer, notamment en matière de système d’information, les grandes entreprises ont largement anticipé la généralisation de l’euro, explique Thierry Bazetoux, responsable du marketing opérationnel groupe et CICP. L’entrée en vigueur de l’euro fiduciaire ne devrait donc pas leur poser de problèmes particuliers. Sur le plan comptable, beaucoup d’entre elles basculeront dès l’exercice 2001».
Il n’en va pas forcément de même pour les autres entreprises, et tous les sondages menés sur ce sujet montrent que la plupart d’entre elles n’ont pas pris toute la mesure des implications. «Les entreprises ont clairement intérêt à anticiper la migration, compte tenu des échéances légales et fiscales, poursuit Thierry Bazetout. Sous l’impulsion notamment des experts comptables, qui ont eux parfaitement compris qu’il faut en moyenne 35 heures de travail pour basculer une comptabilité d’entreprises vers l’euro, le problème commence cependant à être pris en compte. Pour les chargés d’affaires, il s’agit avant tout d’accompagner cette évolution, en restant à l’écoute des besoins d’information mais aussi commerciaux exprimés par leur clientèle d’entreprises.
Montée en puissance
Même si l’urgence peut sembler moindre à certains professionnels, il faudra par exemple remplacer 8000 terminaux non-compatibles, avec des enjeux forts en termes de PNB lié à la monétique et de fidélisation client. «En lien avec les actions d’incitation à l’utilisation de l’euro qui seront menées sur le marché des particuliers, il nous faudra accompagner nos clients tout au long de la montée en puissance de l’euro, reprend Thierry Bazetout. La plupart des professionnels et des particuliers vont véritablement prendre conscience de la réalité de l’euro avec les premiers prélèvements effectués par les grands facturiers, en 2001. À chacun d’entre nous d’être disponible pour les informer, les rassurer et accompagner cette évolution».
Pour ce faire, la Direction de la Communication a donné la priorité à l’information terrain et à l’information concrète, de proximité.
GROUPE CIC
Synergies n°32 mai 2000
PASSAGE À L’EURO | Communication
Priorité au terrain
Au delà du passage à la monnaie unique, l’Euro sera le révélateur d’une forte évolution du marché bancaire, notamment avec le lancement des contrats de service. La communication du Groupe a donc été pensée en conséquence. Son objectif : préparer l’après-Euro, en valorisant le service rendu à la clientèle.
Pour les clients l’euro est avant tout une contrainte. «Au delà du changement de monnaie, la modification de la tarification bancaire va les pousser à être plus exigeants, voire à choisir un seul établissement pour la clientèle multibancarisée, explique Bernard Gasciat, Directeur de la communication Groupe. Notre objectif est simple : ils doivent choisir la nôtre. Et c’est en pensant à cet “après-Euro” qu’a été élaborée la politique de communication liée à l’événement».
Une banque qui bouge, un monde en mouvement
Priorité est donc donnée à la communication de proximité et à l’accompagnement du passage de chaque client à la monnaie unique, sur chaque marché. «L’Euro est une occasion de donner une preuve de plus de notre capacité à appréhender un monde qui bouge, reprend Bernard Gasciat. C’est-à-dire précisément l’axe retenu pour la communication Groupe, et déclinée sur les différents marchés.» L’Euro n’entraînera donc pas de bouleversements en la matière : la communication sera adaptée, et à vocation résolument pratique.
Différents outils ont été élaborés à destination des collaborateurs, afin de mettre en place dès aujourd’hui cette communication terrain. Ils sont accessible par le biais de l’Intranet.
«Outre l’adaptation des spots “météo”, une rubrique Euro, très concrète sera également diffusée par le biais des lettres commerciales des banques à destination des particuliers, ou jointe aux relevés de compte, souligne Bernard Gasciat. Une information écrite sur la transition, comprenant une présentation des futurs pièces et billets sera également mise à disposition des clients en agence, et des affiches et des dépliants sont également en préparation.
Mais l’essentiel reste la présence du Conseiller au quotidien».
Dès le début de l’année 2001, l’ensemble des collaborateurs doivent être prêts, s’être forgé leur propre “culture de l’Euro” et leur propre échelle de référence, afin de sensibiliser chaque client aux enjeux, d’aider chacun dans les difficultés qu’il peut éventuellement rencontrer, et bien sûr d’inciter à utiliser l’Euro de manière anticipée. «C’est seulement ainsi que nous pourrons atteindre l’objectif essentiel : la fidélisation» conclut Bernard Gasciat.
GROUPE CIC
Synergies n°32 mai 2000
PASSAGE À L’EURO
« Initier et développer une culture de l’euro »
Nous sommes entrés dans la dernière ligne droite avant la généralisation de l’usage de la monnaie commune : il nous reste un an avant l’introduction de l’euro fiduciaire, qui sera effective le premier janvier 2002.
Pour tous les collaborateurs des banques du groupe CIC il est essentiel, dès aujourd’hui, de penser en euros, afin d’aider la clientèle à se créer son propre référentiel dans la nouvelle monnaie.
L’accompagnement est en effet la demande essentielle exprimée par une majorité de clients pour franchir cette étape, qu’ils perçoivent aujourd’hui avant tout comme une contrainte. Il nous faut donc informer, expliquer, orienter, conseiller, c’est-à-dire jouer pleinement notre rôle de banquier de proximité.
Suivant les marchés, la prise de conscience de l’impact reste encore inégale. Largement anticipée par les très grandes entreprises, l’impact de la généralisation de la monnaie commune européenne commence seulement d’être pris en compte par la plupart des sociétés.
Nous devons donc rester attentifs à leurs attentes, en répondant clairement à toutes les questions que peuvent se poser nos interlocuteurs. Pour ce faire, une série de documents : check-lists, Questions/Réponses sur l’euro, sont actuellement en préparation. Ils seront mis à la disposition des chargés d’affaires dès le début 2001.
Mais informer n’est pas suffisant. Nous devons également jouer un rôle moteur dans ce processus du passage à l’euro en entrant directement en contact avec les entreprises pour faire le point sur l’état d’avancement de leur bascule et, bien sûr, leur proposer nos différents services, notamment en matière de traitement des flux et de moyens de paiement.
Enfin, il nous faut clairement inciter notre clientèle d’entreprises à anticiper la migration de leur comptabilité vers l’euro au plus tard au cours du troisième trimestre 2001, en insistant sur les conséquences liées aux obligations légales et fiscales.
Développer une culture de l’euro, et inciter à son utilisation est également essentiel vis-à-vis de la clientèle des professionnels, et au premier chef, des commerçants. Cela vaut bien sûr dans le cadre des entrées en relation, pour lesquelles l’euro est désormais logiquement devenu la règle.
Au-delà , nous devons systématiquement souligner l’avantage d’une bascule anticipée des comptes de nos clients actuels.
Pour les commerçants, en particulier, c’est l’occasion de se familiariser avec la nouvelle monnaie, de se créer sa propre échelle de référence avec des prix exprimés en euros, tout en offrant à sa propre clientèle de se familiariser elle aussi, au quotidien, avec la future unité de compte. La plupart des TPE sont compatibles avec l’euro. Inciter les commerçants à accepter leurs premiers paiements libellés dans cette monnaie (il suffit pour cela de sélectionner la touche « euros » au lieu de la touche « francs » sur le terminal) est un bon moyen d’initier la prise de conscience.
Pour la banque, c’est aussi le moyen de lisser, tout au long de l’année, les bascules de compte, tout en restant disponible et à l’écoute des besoins des clients, et des difficultés qu’ils peuvent rencontrer. L’enjeu est donc fort en termes de fidélisation.
C’est encore plus vrai sur le marché des particuliers.
Car l’introduction de l’euro va se traduire par une modification profonde des conditions de concurrence dans les pays de l’Eurolande : avec des prix de services libellés dans une seule monnaie, la comparaison se fera réellement à l’échelle européenne.
Surtout, l’interdiction de rémunération des comptes à vue et son corollaire : la gratuité des services bancaires de base, seront levées de facto au plus tard le 1° janvier 2002. Il s’agit d’un bouleversement radical de la relation bancaire. Et celui-ci est, pour l’instant, perçu négativement par la clientèle.
Les travaux menés au sein du Groupe depuis plusieurs années ont permis de définir les différents contrats de services à destination de notre clientèle.
Sur le marché des particuliers, trois contrats packagés seront proposés : un contrat « Essentiel », un contrat « Global », plus complet, et un contrat « accès direct » résolument orientée vers la banque à distance. Un contrat « Parcours J », destiné à la clientèle des 16-25 ans, sera également proposé.
Ces différentes formules comportent toutes des options, et pour les cas particuliers, un contrat « Classique », reposant sur la facturation de services en fonction d’un prix « catalogue », sera également envisageable.
Pour le marché des professionnels, un contrat de services spécifique a été élaboré.
La difficulté en la matière tient essentiellement à l’incertitude de la date d’entrée en vigueur de cette modification. Selon toute vraisemblance il faudra attendre la date officielle d’introduction de l’euro. Dans l’attente de plus de visibilité, le groupe a déjà mené des tests marketing de réception de cette nouvelle offre et des tarifs envisagés. De nouveaux tests sont en cours actuellement au CIO.
Dans tous les cas, l’information et la formation à la nouvelle offre, qui s’effectuera banque par banque, devra être terminée au deuxième trimestre 2001. Les chargés d’affaires pourront alors sensibiliser progressivement la clientèle, en lien avec la préparation de l’entrée en vigueur de l’euro.
L’enjeu est primordial, car le lancement des contrats de services rendra la multibancarisation beaucoup moins intéressante. Il s’agira d’être en position d’offre afin de fidéliser nos clients et d’en conquérir de nouveaux.
GROUPE CIC
Synergies n°34 jun 2001
DOSSIER CLIENTÈLE BANCAIRE JEUNES 2001
Objectif Jeunes
Parmi les premiers à considérer les jeunes comme une clientèle à part entière dans les années 80, le Groupe CIC enregistre depuis 4 ans, avec le lancement de Parcours J, une progression régulière auprès de cette cible.
En poursuivant et amplifiant les actions spécifiques auprès des 13-25 ans, il fidélise ainsi sa clientèle de demain.
Si certains en doutaient encore, les jeunes constituent aujourd’hui un marché à part entière: bancarisés de plus en plus tôt, cette clientèle dispose aujourd’hui d’un pouvoir d’achat estimé à environ 20 Mds de F. Si le Groupe CIC fut l’un des premiers à s’intéresser à ces clients un peu particuliers, il souffre encore aujourd’hui d’un déficit d’image auprès d’eux, même si les actions engagées depuis quatre ans commencent aujourd’hui à porter leurs fruits.
Marge de progression
En croissance régulière, la part de marché des banques du groupe s’établit aujourd’hui à 3% quant elle est de 4,5% sur le marché des Particuliers. Il subsiste donc encore une marge de progression significative, que les différentes actions engagées devraient permettre de transformer en nouvelle clientèle
Pour ce faire, le plan d’action commerciale 2001 met l’accent sur trois principaux points vis-à-vis de la clientèle des 15-25 ans. Premier d’entre eux un ciblage plus spécifique des 18/25 ans qui, en entrant dans la vie adulte, expriment une série de besoins et se tournent naturellement vers la banque pour les satisfaire. Il s’agit donc de proposer une offre adaptée et spécifique.
C’est tout l’enjeu de la stratégie mise en place avec l’offre Parcours J. Outre la carte de paiement internationale gratuite pour la première année – la carte bancaire fait désormais partie de la “panoplie“ de base des jeunes, au même titre que le téléphone portable ou le scooter- comporte également toute une série de prestations bancaires et para bancaires adaptées à leurs besoins : prêts études, assurance studio, assurance perte et vol, gratuité de Filbanque ou encore site Internet dédié.
Mais cibler les 18+25 ans ne signifie pas pour autant négliger leurs cadets. C’est le deuxième axe du plan d’action commerciale 2001 auprès de cette cible.
Le Groupe continuera et amplifiera les actions auprès des 13-18 ans, mais en s’appuyant désormais sur différents prescripteurs, décisionnaires pour le choix de la banque retenue. Des actions de marketing direct sont planifiées, qui permettront d’inciter à un premier contact avec les banques du Groupe.
Enfin, le troisième pilier de la stratégie du groupe consiste à inscrire les actions dans le temps, au-delà des temps forts commerciaux. Car il ne suffit pas de séduire cette clientèle qui s’avère au moins aussi infidèle que celle de leurs aînés. La fidéliser suppose de rester à l’écoute de ses attentes, et de la considérer comme une clientèle à part entière, qui représente le futur de la banque. Des actions de parrainage se dérouleront de manière continue tout au long de l’année qui, en synergie avec la nouvelle campagne de publicité au ton résolument décalé devraient attirer cette nouvelle clientèle vers les guichets des banques du Groupe.
3000 s.
La Carte Parcours J à la télévision en mai
Mieux que le couteau suisse !
La clientèle jeune n’est pas publiphobe. Loin de là. Mais il s’agit de s’adresser à elle avec ses propres codes, et son langage. La nouvelle campagne du Groupe qui occupera les écrans à partir du 19 mai prochain, mise résolument sur un humour décalé très apprécié des 15- 25 ans.
Un jeune homme devant satisfaire un besoin pressant se trouve fort dépourvu devant une porte de toilettes publiques récalcitrantes : la pièce qu’il vient d’insérer dans le monnayeur d’un WC payant reste en effet bloquée. Quant à la “Dame Pipi“, elle ne semble guère coopérative. Que faire ? Utiliser sa carte Parcours J, évidemment ! Il la glisse donc dans le chambranle de la porte qui cède rapidement, lui ouvrant la voie vers les lieux d’aisance. Voici en résumé le scénario du nouveau spot Parcours J de 30“ qui, à partir du 19 mai prochain, sera diffusé très régulièrement sur les chaînes de télévision nationales pendant une quinzaine. Avant d’entamer une seconde carrière sur les chaînes câblées (très regardées par les jeunes) et au cinéma (dont ils représentent l’essentiel de la clientèle).
Ton décalé, message clair
«La métaphore pourra sembler à certains un peu osée, concernant un établissement financier, concède Bernard Gassiat, Directeur de la Communication du Groupe CIC. Mais la morale est claire : la carte Parcours J est le Sésame des envies (et des besoins…) pour les jeunes d’aujourd’hui ! Plus sérieusement, toutes les études montrent que les 15-25 ans sont très friands de ce type d’humour reposant sur une utilisation décalée des produits promus ;»
Le spot cherche donc à créer une complicité entre la cible et l’annonceur, condition essentielle, de nos jours, d’un véritable attachement à l’enseigne. «Accroître la notoriété et le contenu d’image des banques du Groupe, créer un territoire de marque, c’est précisément l’objectif que nous poursuivons depuis plusieurs années, insiste Bernard Gassiat. La nouvelle campagne s’inscrit donc totalement dans la stratégie poursuivie avec la présence quotidienne dans les spots météo. Celle-ci vient d’ailleurs de subir des modifications, avec notamment la présence régulière d’un “logo sonore“, afin de renforcer l’impact.
En accompagnement de la campagne “Jeunes“ quatre affichettes agence au ton légèrement décalé seront également fournies, qui mettent en avant les points forts de l’offre Parcours J: prêts Études, Carte internationale, site Internet et gratuité de la carte la première année.
Des actions de marketing direct à destination des parents et grands parents des 13-18 ans seront également menées. Un carnet de parrainage comportant 5 chèques d’un montant de 15 euros valables pour l’année entière, leur permettront d’alimenter régulièrement un livret ouvert au nom du jeune dans les banques CIC. Il sera diffusé par des campagnes de marketing direct, encarté dans le magazine Parcours J et distribué en agence.
Banque Scalbert Dupont (BSD)
“Faire une bonne première impression”
Le Groupe CIC a lancé depuis plusieurs années une série d’actions à destination de la clientèle jeune, qui portent aujourd’hui leurs fruits. Mais pour transformer l’essai, le rôle du conseiller est essentiel. Dominique Brison, Conseiller clientèle à l’agence de Roubaix, de la BSD, n’a pas de recette miracle . Sauf peut-être une écoute, et une attention particulière.
«Les jeunes représentent notre fonds de commerce de demain, explique Dominique Brison. J’essaie donc , au quotidien , de bien connaître nos clients actuels, et de suivre le parcours de leurs enfants. L’ouverture de livrets jeunes est en effet, pour moi, le moyen le plus naturel, et le plus simple d’initier une relation ». Outre l’attention portée aux parents –Dominique mentionne systématiquement, dans les dossiers de suivi les différents événements familiaux, afin de proposer une offre adaptée au moment opportun, même à horizon de plusieurs années- elle porte une attention particulière à l’accueil des jeunes venant spontanément consulter a banque pour un projet particulier ou à la suite d’une opération commerciale.
«C’est cette première impression qui va tout déclencher, insiste-t-elle. Nous essayons d’être très disponibles pour ouvrir immédiatement un compte, si notre interlocuteur dispose de tous les documents. Quitte à bousculer un peu notre agenda. J’essaie d’exploiter ce moment privilégié pour mieux connaître ce nouveau futur client, ses projets et ses besoins actuels et à moyen terme».
Une écoute et une disponibilité qui, ajoutée aux avantage proposés par le groupe: gratuité de la carte jusqu’à 25 ans, véritable service de banque, à distance avec Filanque, abondement de 100 F de la banque pour l’ouverture d’un livret jeunes, ou encore opération Masters et autres actions spécifiques, instaurent alors une véritable relation de confiance.
Une économie des loisirs
Que font-ils de leur argent ?
Le marché des jeunes est à la fois vaste – les moins de 25 ans représentent un tiers de la population, soit près de 20 millions de personnes- et hétérogène, les comportements et les attentes variant fortement en fonction de l’âge et des situations. En lien avec l’environnement économique, beaucoup restent “jeunes“ jusqu’à 25 ans et plus, du fait de l’allongement de la durée des études et des difficultés à trouver un emploi.
Mais cela ne signifie pas qu’ils ne sont pas concernés par la gestion de leurs rentrées et économies :86% des adolescents sont désormais clients d’une banque, quant il fallait attendre a majorité pour atteindre ce taux avant 1998.
Selon une étude ABC+ ( ? source TOP Famille oct .1998) les dépenses se répartissent schématiquement comme suit en fonction de l’âge.
Entre 4 et 8 ans, les jeunes achètent des bonbons, des petits jouets et des images ou figurines,
De 8 à 10 ans, la moitié du budget reste consacré aux sucreries. Le reste est composé de jouets, livres et journaux.
À partir de 11 ans, 80% des dépenses sont consacrées à la mode et aux loisirs : produits de beauté pour les filles, et vêtements de sport pour les garçons. La moitié des achats concerne le cinéma, les disques et les jeux vidéo.